Comité de défense du James Bond version 2006

Non, il n 'y a pas de cascades à tort et à travers, les gadgets sophistiqués et surréalistes se font rares et les femmes débordantes de sensualité et férocement traitresses se comptent à l'unité. Ceux qui ne peuvent imaginer James Bond sans cett panoplie parfaite de l'agent britannique 007 risquent d'être déçus par le Casino royale de  Martin Campbell.

Mais pour tous les autres, préparez-vous à 2h18 minutes d'acrobatie sur grue, de phrases assassines, de beau muscle et de petit maillot moulant. Daniel Craig aussi blond soit-il nous fait, pour les plus jeunes, oublier en un coup de coude et trois passes de poker le charmant Pierce Brosnan. Exit les scènes d'action extraordinaire et à rallonge, dans Casino royale, il y a de la bagarre, du sang, et on y croit. Il y a des arrêts cardiaques, des coups de coeur, des coups de Trafalgar...On voyage avec Vesper Lynn, incarnée par la longiligne et délicate Eva Green, et James sur les superbes routes du Monténégro, on plonge aux Bahamas et l'idylle s'achève par une ultime escapade à Venise.

Mais voilà, James Bond est dans la tradition des romans de Ian Fleming, un éternel célibataire, un séducteur accompli. Ce qu'on ignorait, c'est qu'il avait été sincèrement amoureux, au moins une fois. Pas le droit au bonheur pour James Bond? C'est fort possible. Et puis, on a eu chaud. Avec cette touche fleur bleue dans l'air, on a failli assister à la démission irréversible de l'agent 007...Alors le malheur de James fait le bonheur de ses fans.